Quatuor Ebene - Extraits de presse 2003


« Se jouant des paradoxes fauréens, conjuguant art de la demi-teinte et expressivité, rondeur chaleureuse et ample du son et clarté de la texture indispensable à l'intelligibilité polyphonique, la formation s'est montrée tout autant convaincante dans l'admirable quatuor en mi bémol majeur de Schumann. Par son intimisme et sa poésie introvertie, cette œuvre faisait idéalement suite à la précédente. Au sein d'un concert placé sous le joug du tourment, le sublissime chant du violoncelle du mouvement lent venait sous les doigts de Raphaël Merlin inscrire sa pointe d'onirisme au programme. Dans une optique beaucoup plus sombre, le quintette en fa mineur de Brahms est apparu survolté, incisif, habité par un sens du drame puissant et évocateur, reflet de l'introspection très forte émanant de l'œuvre. Si les jeunes musiciens ont puisé toutes leurs ressources physiques et celles de leur instrument pour traduire une urgence presque angoissée, l'auditeur lui aussi n'a pu sortir serein d'un parcours si riche en contrastes.
Il est des artistes dont la force de conviction dépossède le spectateur de ses a priori, de sa propre connaissance des œuvres et impose avec évidence leur propre interprétation. Ce soir là les jeunes musiciens ont fait montre d'une telle volonté de transmettre leur amour de la musique qu'on ne pouvait qu'accueillir leur prestation avec enthousiasme. Le spectateur sort le sourire aux lèvres, il oublie ses désillusions, ses peines, ses doutes, touché par la révélation d'une jeunesse prometteuse… On ne peut qu'inciter le mélomane à aller écouter le jeune quatuor Ebène, et à nourrir ainsi un public qui par son assiduité saura soutenir une carrière qu'on espère longue. »

 

Frédéric Calendreau, Res Musica, février 2005 (concert à la SalleCortot avec Hortense Cartier-Bresson)

 


« Le Quatuor Ebène donne [du 3e Quatuor de Bartok] une interprétation éblouissant par la diversité des modes de jeu qui émaillent la partition comme des paillettes. Une lecture qui devient pyrotechnie musicale et qui situe le Quatuor Ebène à égalité avec les Arditti. »
Robert Sabon,La Marseillaise,janvier 2005

"[Le Quatuor Ebène] constitue un ensemble au sens propre, qui rassemble de manière exemplaire toutes les qualités et les exigences du quatuor à cordes (…) Les français jouèrent avec un esprit symphonique de l'écoute mutuelle, de la spontanéité des sentiments et de la réactivité rythmique (…) ils approchent des styles aussi variés que Mozart, Beethoven et Bartok avec la même intelligence infaillible. Ce fut un plaisir de chaque instant de voir ces jeunes hommes s'imposer sur la scène de la Herkulesaal avec une telle présence et une telle concentration. »
Harald Eggbrecht, Süddeutsche Zeitung, septembre 2004


« Impeccables dans Alive, de Canat de Chizy, audacieux et déchirants dans Schumann, les jeunes musiciens du Quatuor Ebène l'emportent par la densité émotionnelle… »
Patrick Szersnovicz, Le Monde de la Musique, octobre 2003

« Les instrumentistes du Quatuor Ebène donnent tort à ceux qui prétendent qu'un certain individualisme propre à la mentalité française s'oppose à l'existence de grands quatuors. Cohésion, équilibre, engagement, …, sont les mots qui reviennent pour dire le talent de jeunes artistes ouverts à un répertoire très diversifié. »
Alain Cochard, Zurban, août 2004

« … le Quatuor Ebène, conjuguant l'ardeur de la jeunesse à une déjà grande maturité, accentuant vigoureusement les contrastes, conduisait les œuvres , dans une clarté du jeu de chaque instrument, vers des sommets d'intensité, de poésie et de jubilation sonore. »
La Nouvelle République, mars 2004


“Le Quatuor Ebène semble faire sienne l'œuvre de Ravel; des échanges pleins d'esprit, une sonorité riche, une délicieuse mobilité des tempi, ont construit une interprétation fascinante. »
Chronique/ Da Camera, Juillet 2003